HOMMAGE A JACQUES. Décédé le 1 novembre 2024 à 22h 04
CHOLET le  7 NOVEMBRE 2024

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Nous voilà rassemblés pour rendre un dernier hommage à Jacques.

Ami(e)s proches ou éloigné(e)s, camarades, collègues de travail,  amicalistes, compagnons de route, tes ami(e)s de vacances particulièrement celles et ceux que tu as côtoyés pendant de longues années au camping les ALBERES à  LAROQUE, nous nous retrouvons aujourd'hui pour te témoigner notre attachement,       notre respect     et t'adresser un ultime au revoir.

Je n'oublie pas les êtres que Jacquot chérissait,  qui l'ont accompagné toute sa vie durant et qui l'ont entouré de toute leur

Mimi, vos enfants Serge, Valérie, Hervé, les petits enfants dont Jacques étaient si fières, Marcel, son  frère, Régine, les membres de vos familles, vous êtes celles et ceux là.

CJacquot a eu 81 ans au mois de juin dernier.
Née à Cholet le 21 JUIN 1943, Jacques déroule les premières années de  sa scolarité à l'Ecole Publique de garçons rue Marceau. Il file ensuite au collège Colbert jusqu'en terminale en 1961 avant d'intégrer la quatrième année de formation à l'Ecole Normale d'Angers.

C'est pendant cette année de terminale qu'il fait la connaissance de Mimi qui avait bien entendu parlé des frères GOURDON, qui avait bien essayé de les rencontrer alors qu'elle distribuait chez les parents GOURDON les convocations pour les Conseils d'Administration de l'Association des Anciens Élèves et Amis des Ecoles Laïques de Cholet créée  en 1913.        En vain.

Mimi et Jacques vont  se retrouver durant cette même année 61 comme monitrice et moniteur à VILLAMBLARD. Colonie de vacances et structures que beaucoup d'entre vous connaissent pour y avoir travaillé ou y avoir été colons.

C'est une longue histoire d'amour qui va se construire entre Mimi et Jacques puisqu'au mois de juillet 2024, il fêtait leurs 60 années de mariage.

Leur rencontre sera aussi celle de deux familles GOURDON et MOREAU, aussi militantes l'une que l'autre, ouvertes sur le monde, la laïcité chevillée au corps .

ENSEIGNANT, Jacques a tenu son premier poste à Saulgé l'Hôpital en classe unique, puis quelque temps au collège Colbert.
Viendront ensuite les nominations dans les Ecoles Publiques Choletaises.
Jean Macé dans un premier temps puis à Saint Exupéry.

Jean Macé est l'Ecole qu'il affectionnait particulièrement. La rencontre de mondes différents, multiculturels, qu'il considérait comme sources de richesses, guidait l'enseignant attentif qu'il était dans la conduite de son métier.

Jacques fera valoir ses droits à la retraite en 1998.

Jacques avait de nombreuses facettes à son actif. La liste de ses engagements est longue.

Pilier du Foyer Laïque, secrétaire et parfois président, Jacquot y animera toute une série d'activités débouchant sur des événements importants marquant la vie de la cité.
Je pense particulièrement à la fête des Ecoles Publiques qui réunissait plus de 2000 élèves des classes élémentaires sur le terrain du Stade Olympique Choletais (SOC) après avoir défilé dans les rue de la ville.

Je n'oublie pas tout le travail qui était réalisé pour organiser dans de bonnes conditions les séjours de vacances à VILLAMBLARD avec notre ami Jo Jousset. Organiser les inscriptions, recruter des monitrices et moniteurs, établir le budget, prévoir les transporteurs,  Jacques était toujours présent.

Pour aider au financement et permettre le départ de jeunes de familles aux ressources modestes, qui se souvient des tournées dans les quartiers choletais pour proposer à la vente les billets de tombola. Il en était un infatigable acteur.

Grand sportif, (il avait été gymnaste aux Enfants de Cholet), il a mis ses compétences au service des élèves dans les écoles comme enseignant de sport.

Il les a mises également dans la création, l'animation, la promotion de sections sportives, particulièrement celle du Hand Ball que nous avions créée en 1970. Il a goûté aux basket, au tennis de table .

Il était fier comme  d'autres de porter dans le département les couleurs d'un club défenseur de la laïcité.
 C'est aussi pour cette raison que le Foyer Laïque s'était engagé dans le Comité Liberté Egalité Fraternité 49 constitué au moment de la commémoration du bi-centenaire de la Révolution de 1789. 2 films  ( La Marseillaise et La Nuit de Varennes) avaient été proposés aux établissements scolaires de la ville et aux communes environnantes
Sa fidélité aux idées politiques qu'il défendait est ausi une marque de respect, de confiance en sa personne.

Il y aurait bien d'autres activités militantes à citer.

Jacques avait aussi des passions: les parties de pêche en rivière,  celles qu'il menait à pied en bordure de mer, ses promenades en campagne, en forêt à la recherche de champignons.

Combien de bons moments avons-nous passés adultes et enfants ? Les WE à Notre Dame de Monts, les vacances sur l'Île de Ré, dans le sud pendant de longues années à Bormes, à Croix Valmer, Villelongues, aux Albères, celles à SAMOENS quand nous partions toute une bande de copains en caravanes.
Des moments merveilleux que beaucoup ont encore en mémoire.

Le profil de Jacques serait incomplet si nous ne rappelions pas son souci de l'exactitude, toujours inquiet d'être en retard, éventualité qu'il ne supportait pas.

MAIS CA, c'était avant.

En 2002, il y a eu cette première opération point de départ de cette maladie terrible qui l'a détruit
En 2016, la maladie de lyme venait compliquer son état.

En 2018, la maladie qui lui avait laissé une rémission de 16 années mais qui ne l'avait pas malheureusement oublié, se manifestait à nouveau.
Les hospitalisations nombreuses, les traitements répétés ont mis Jacques à rude épreuve mais jamais il ne s'est plaint.  C'est même lui qui vous demandait des nouvelles de votre santé, un comble !

Hormonothérapie, radiothérapie, chimiothérapie, cimentoplastie, le passage 2 fois par jour pendant 4 semaines, (chaque séance durant 2 heures) dans le caisson hyperbare au CHU d'Angers, Jacquot a connu toutes ces épreuves.

Malgré son état qui se dégradait progressivement mais inexorablement,  il surprenait son entourage par la volonté et le courage qu'il affichait.

Conscient de la maladie qui le transformait et l’affaiblissait à chaque minute, constat qu'il partageait avec Mimi et leurs enfants, il savait que l'issue était fatale.

Lors de sa dernière hospitalisation à Cholet, il n'avait qu'une obsession, retrouver sa maison et sa famille.

Un lit médicalisé a été installé dans sa chambre à son domicile.

Un accompagnement médical soutenu par les médecins, les infirmiers,  les services dédiés, la détermination de sa femme, des enfants, ont permis à Jacquot de vivre ses derniers moments entourés de ses proches qui ont multiplié les initiatives pour qu'il profite pleinement de ses derniers instants.

Que les personnels hospitaliers (chirurgiens, infirmier(e)s, personnel de soins, celui des services d'aide et d'accompagnement) soient remerciés pour l'écoute qui ont été la leur pendant ces années, ces derniers mois, ces derniers jours.

Que toutes les personnes qui ont eu à s'occuper de Jacques à Nantes, à Angers, à Cholet  soient remerciés aussi pour leur disponibilité, leur attention, leurs contacts chaleureux avec notre ami malgré des conditions d'exercice de leurs métiers souvent très difficiles voire dégradées qui leur imposent de faire plus avec moins.

Le moment de la séparation est proche. Instant douloureux et infiniment triste.  

Jacques, le soleil que tu aimais tant s'est éteint le 1er NOVEMBRE 2024 à 22 h et quatre minutes.
Nous gardons de toi ta discrétion, ta constance dans les  convictions politiques, syndicales, que tu as défendues ta vie durant, ton application à bien faire et dans ta vie professionnelle, dans tes actes militants, dans ta vie quotidienne, ne serait-ce celle qui consistait à préparer à la bonne longueur sans agrafe les  lames de cageots destinées à lancer votre feu de cheminée.

Sache que tu étais apprécié et estimé, les nombreuses personnes aujourd'hui présentes ou les témoignages de celles et ceux qui  de par leur éloignement n'ont pu être à tes côtés en attestent.

Alors Jacquot, oui, TOUTES ET TOUS ........... te disons      au revoir.